Le BIM dans les bureaux de contrôles
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Le BIM dans les bureaux de contrôle

Le BIM dans les bureaux de contrôles - quand digitalisation rime avec prévention

Le BIM est un sujet très en vogue à l’heure actuelle dans le secteur de la construction. Le CTRI-B est actuellement en train d’élaborer et d’implémenter une stratégie nationale pour l’utilisation du BIM dans tout le secteur. Pour cela, différents groupes de travail thématiques ont été créés avec l’aide des acteurs principaux du secteur qu’ils soient maîtres d’œuvre, maîtres d’ouvrages ou entrepreneurs. Mais comment les bureaux de contrôles s’inscrivent-ils dans cette nouvelle mouvance ?

En complément des groupes de travail déjà existants, un groupe « Bureau de contrôle », regroupant les principaux acteurs du domaine présents au Luxembourg, a vu le jour en 2018. Ce groupe de travail a récemment vécu une avancée significative grâce à la collaboration des différents intervenants sur les fiches GID. Ces dernières sont des fiches d’identification des objets constitutifs des maquettes numériques et de l’inventaire des informations devant s’y trouver en fonction de la phase du projet. L’objectif est donc de publier leur mise à jour encore cette année avec l’aide des différents bureaux de contrôle.

En effet, la nature originelle du métier du bureau de contrôle veut que ceux-ci assurent, de manière indépendante et impartiale, une vérification de ce qui est étudié et calculé par les uns et mis en œuvre par les autres. Il était donc nécessaire d’associer également les bureaux de contrôles à l’élaboration de cette stratégie nationale BIM en intégrant leurs besoins sur les éléments et les informations à contrôler afin que le BIM Modeler puisse les intégrer dans la (les) maquette(s) numérique(s) en fonctions des différentes phases de développement du projet et les rendre disponibles pour faciliter leurs vérifications ensuite.

Lionel Toumpsin SECO Luxembourg
SECO Luxembourg, fidèle à ses valeurs et sa volonté de s’investir dans le BIM, s’inscrit naturellement dans ce groupe de travail en tant qu’acteur majeur et a pour cela mobilisé pas moins de cinq collaborateurs issus des différents départements techniques.

En outre, SECO Luxembourg a la chance de compter parmi ses rangs un collaborateur actif dans le BIM depuis plusieurs années déjà et également au service du CRTI-B pour aider à l’avancement des formations sur le BIM au Luxembourg : Lionel Toumpsin. Il est aussi chargé de cours à la House of Training où plus d’une centaine de personnes a déjà suivi le module de formation « BIM Bases » d’une journée. Les modules « BIM Référent » ainsi que « BIM Modeleurs » ont aussi vu le jour début du deuxième semestre 2019 et bien d’autres devraient apparaître courant 2020.

Récemment, SECO Luxembourg a investi dans un des logiciels de coordination et d’exploitation de maquettes numériques les plus performants du marché : SOLIBRI MODEL CHECKER. En plus de permettre la compilation de plusieurs maquettes, la communication autour du projet via les BCF et l’extraction de données, la version choisie du logiciel permet la vérification automatisée des maquettes numériques (y inclus la personnalisation de ces outils de contrôles et de vérification). SECO sera donc en mesure de développer ses propres outils (« rulesets ») propres aux réglementations luxembourgeoises en vigueur (et à ses standards de qualité internes) .

Ce choix témoigne de la volonté de SECO de s’affirmer en tant qu’acteur du BIM ne s’enfermant pas dans du CLOSED BIM (BIM pratiqué avec des logiciels d’un seul éditeur) qui risquerait de restreindre son champ d’action et ses opportunités. Bien que les expériences les plus réussies en BIM sont celles qui ont été pratiquées en CLOSED BIM où les fichiers échangés ne souffrent pas de pertes de données ou de données mal interprétées. En jouant donc la carte de l’OPEN BIM, SECO se positionne comme acteur qui ne ferme aucune porte et ne recule pas devant le défi de l’OPEN BIM.

En pratique, SECO Luxembourg est déjà bien engagée dans plusieurs projets dans lesquels la méthode BIM a été implémentée bien que ceux-ci soient encore peu nombreux à l’heure actuelle. Leur nombre ne devrait qu’augmenter dans les années à venir.

En résumé, tout comme sur d’autres volets, SECO a décidé de se positionner comme précurseur de l’innovation. Il vaut en effet mieux monter dans le train quand il démarre, plutôt que d’essayer de sauter dedans quand il est déjà lancé. Cette règle est incontournable pour une société qui prône la prévention. A bon entendeur…

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